Drôle d’endroit pour une rencontre. Ils sont quatre. Trois Anglais, un Américain. Alors que Noël approche, Martin, Maureen, Jess et JJ débarquent en même temps, sans se connaître, sur le toit d’un immeuble de quatorze étages afin d’en finir avec la vie. Sauter dans le vide. Au-delà du grotesque de la situation pour chacun, il reste les bonnes (ou mauvaises) et/ou obscures raisons de leur présence ici, à ce moment-là. Martin, vedette de la télé, est un homme et un mari fini depuis que la presse s’est emparée de sa faute avec une adolescente d’à peine 15 ans tandis que Maureen, elle, épuisée, scrupulise encore d’abandonner ce soir-là son fils handicapé. Jess, à peine majeure, gouailleuse et provocatrice à souhait, s’est quant à elle fait larguée après une aventure d’un soir alors que JJ traîne encore sa non-carrière de rock star tuée dans l’œuf. Ils sont tous là, gênés, presque ridicules, sans véritable envie de se jeter par-dessus bord au bout du compte. Ils en conviennent puis se séparent en décidant de se retrouver plus tard, pour la prochaine Saint-Valentin, afin de faire le point sur leur envie de suicide.
Pour le coup, Nick Hornby a l’ingéniosité du pitch alléchant, celui que l’on voudrait tous avoir en magasin. Seulement c’est lui l’auteur, le malin et le chef d’orchestre d’une fable d’aujourd’hui… celle des contingences, de la conformité, des non-dits, des secrets de famille, des ambitions ratées, des enfances perdues, des rêves brisés, de l’ennui, du monde tel qu’il est avec l’impitoyable et imperturbable sablier du temps… L’auteur s’accapare ainsi chacun des personnages pour être eux à tour de rôle. Virevoltant de l’un à l’autre, Hornby devient Martin, Maureen, Jess et JJ à chaque début de (courts) chapitres. Il narre, il explique, il justifie ses personnages ni forcément sympathiques ni forcément intéressants ni forcément touchants, prenant constamment le lecteur par la main, sans possibilité de s’évader, de lire entre les lignes, sans pouvoir profiter des points de suspension, sans permettre au lecteur dès lors devenu passif comme devant sa télévision, de s’approprier ce livre. En maîtrisant totalement son récit, c’est un comble, l’auteur phagocyte notre latitude à imaginer et à nous balader dans nos travers d’Homme. Alors que l’on voudrait gambader le nez au vent dans les affres de nous-mêmes, on se retrouve installé trop confortablement dans le canapé du psy en baillant parfois. Souvent, même, finalement.
Pour le coup, Nick Hornby a l’ingéniosité du pitch alléchant, celui que l’on voudrait tous avoir en magasin. Seulement c’est lui l’auteur, le malin et le chef d’orchestre d’une fable d’aujourd’hui… celle des contingences, de la conformité, des non-dits, des secrets de famille, des ambitions ratées, des enfances perdues, des rêves brisés, de l’ennui, du monde tel qu’il est avec l’impitoyable et imperturbable sablier du temps… L’auteur s’accapare ainsi chacun des personnages pour être eux à tour de rôle. Virevoltant de l’un à l’autre, Hornby devient Martin, Maureen, Jess et JJ à chaque début de (courts) chapitres. Il narre, il explique, il justifie ses personnages ni forcément sympathiques ni forcément intéressants ni forcément touchants, prenant constamment le lecteur par la main, sans possibilité de s’évader, de lire entre les lignes, sans pouvoir profiter des points de suspension, sans permettre au lecteur dès lors devenu passif comme devant sa télévision, de s’approprier ce livre. En maîtrisant totalement son récit, c’est un comble, l’auteur phagocyte notre latitude à imaginer et à nous balader dans nos travers d’Homme. Alors que l’on voudrait gambader le nez au vent dans les affres de nous-mêmes, on se retrouve installé trop confortablement dans le canapé du psy en baillant parfois. Souvent, même, finalement.
Le site : Nick Hornby